« Après le plaisir de posséder des livres, il n'en est guère de plus doux que celui d'en parler. » Charles Nodier

"On devient bibliophile sur le champ de bataille, au feu des achats, au contact journalier des bibliophiles, des libraires et des livres."
Henri Beraldi, 1897.

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jeudi 31 juillet 2008

Vacances, débats... logiciel de gestion de bibliothèque

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Comme prévu, j'ouvre ce message pour lancer vos débats et questions en commentaires.

Pour ouvrir le bal, je vous livre une première question de Clovis (qui est fort sympathique au demeurant de dire autant de bien du blog) :

"Je suis un lecteur attentif de votre blog, qui en passant est de loin le plus sérieux que j'ai pu trouver sur le net. Même si le bibliophile que je suis, se consacre exclusivmement aux ouvrages de sa région (la Franche-Comté), je prends beaucoup de plaisir à lire les articles qui m'apprennent toujours beaucoup.
Si je m'adresse à vous aujourd'hui c'est pour une demande spéciale.
Connaissez vous un logiciel, simple, fonctionnel et sur pour la gestion d'une bibliothèque ?"

Avez des idées pour le conseiller, Intaglio, il me semble que vous maitrisez ce domaine, non?

Bonnes vacances à tous. Je vous lirai de mon lieu de vacances.

H

mercredi 30 juillet 2008

Deux liens et quartiers d'été

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Il y a autre chose dans la vie que mon Ovide en rondeau au pedigree de choix (merci à Martin d'ailleurs, qui m'a informé que c'est précisément mon exemplaire qui est cité par Graesse et Brunet), aussi, je vous propose de découvrir ce soir deux liens fort intéressants :

Le premier, est un blog (copieur! Sourire) d'un fidèle du Blog du Bibliophiles :
http://www.100antiquebooks.com/index.php
Je m'y rends fréquemment et c'est toujours un moment très agréable.

Le second est celui d'un jeune homme dont j'ai fait la connaissance aujourd'hui, et qui parmi d'autre nombreux talents, est bibliophile... et graveur d'ex-libris. Un sujet qui fait parfois polémique sur le blog, et dont je compte traiter à la rentrée, en vous faisant peut-être suivre le feuilleton de la création de mon propre ex-libris. Enfin, si j'y parviens, l'idée même me paralyse!
http://www.charlesdelanghe.com

Voici en tout cas leurs deux sites, avant de vous proposer, en septembre, les portraits de ces deux passionnés.

En ce qui me concerne, je pars en vacances demain, et comme l'an passé, je mettrai en ligne un message vous permettant de communiquer via les commentaires. Ce message avait très bien fonctionné. Je reprendrai les manettes vers le 20 août. Passez de bonnes vacances, faites de belles découvertes.

H

lundi 28 juillet 2008

Un livre du Comte de la Bédoyère

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Je sais peu de choses du Comte de la Bédoyère (1782-1861), si ce n'est qu'il fût l'un des plus grands bibliophiles français du 19èle siècle et qu'il dispersa sa bibliothèque en 1837. Cette vente lui fût si pénible qu'il racheta une partie de ses livres lors de la vacation. Sa "seconde" bibliothèque fût dispersée en 1862.

Et autre chose, finalement, ce qui explique que je cherche à en savoir plus sur lui, j'ai entre les mains un ouvrage qui porte son ex-libris, ainsi que les ex-libris de Robert Hoe et JB Adams, et qui vient de rejoindre ma bibliothèque. En savez-vous plus sur lui, voire sur eux?


L'ouvrage en question est joliment relié en plein maroquin vert par l'atelier Trautz-Bauzonnet, il s'agît des Métamorphoses d'Ovide en rondeaux, chez Pierre Mortier, Amsterdam, 1697. Il est joliment agrémenté de vignettes à mi-page illustrant chaque métamorphose.
Alors, en savez-vous plus sur la Bédoyère, Doe et Adams?

H

dimanche 27 juillet 2008

Les mondes habités, ou la science-fiction dans les livres du 16ème siècle

Amis Bibliophiles Bonsoir,

J'espère que vous allez bien, je reviens en douceur au blog en vous proposant un article de Bernard (merci à lui!) sur trois ouvrages de science fiction du XVIème. Je lui laisse la parole.

Je vous présente aujourd’hui trois auteurs (non farfelus !) qui envisagent la possibilité d’une vie extraterrestre. Le premier, l’Anglais Wilkins, et son ouvrage Le Monde dans la Lune. Le deuxième, le français Daniel, avec son Voiage du monde de Descartes et le troisième, le Hollandais Huygens (le découvreur des anneaux de Saturne), avec son Nouveau traité de la pluralité des mondes.

Le monde dans la Lune ...
Rouen, J. Cailloüe. 1656.
1 volume in-12 ; (8), 269, (3), 284, (3) pp.

John Wilkins (1614-1672) écrivain et savant anglais, est l'un des fondateurs de la société royale de Londres. En 1638 il publie son premier livre : La découverte d'un monde dans la lune. En 1640 il publie, anonymement, un Discours concernant une nouvelle planète. A partir de ce moment le Discours et la Découverte sont publiés ensemble comme une œuvre unique. L’œuvre s'adresse au grand public, et son but est de populariser la vision de l'univers que l'on doit à Copernic, Kepler et Galilée.

La Lune n'est pas un disque brillant uni mais plutôt un monde avec un paysage comme celui de la Terre. Wilkins pense que la Lune est une planète habitable et prédit qu'un jour le voyage vers elle sera possible. Cette célèbre utopie, l'une des premières sur la pluralité des mondes, précède Fontenelle ; elle préfigure Cyrano de Bergerac, Swift, etc. Dans cet étonnant ouvrage, l’auteur prédit l'invention des ballons, la navigation aérienne et les voyages interplanétaires.

Le titre complet de cette traduction française est : Le monde dans la Lune divisé en deux livres. Le premier prouvant que la Lune peut être un monde. Le second, que la Terre peut être une planète. De la traduction du Sr de La Montagne. Il existe une autre édition dans laquelle la première partie est datée 1655, et la seconde intitulée « que la Terre peut estre une planette » porte la date 1656. Cet ouvrage a été mis a l’index en 1703.

Dans le bulletin du bibliophile de janvier 1860, un long article concerne cet ouvrage. Son auteur pense que Jean de la Montagne n'est autre que Jean Baudouin (1590-1650), de l'académie française. Celui-ci a traduit de l'anglais en 1648 l’ouvrage de Francis Godwin, L'homme dans la lune, ou le voyage chimérique fait au monde de la lune nouvellement découvert.
Voiage du monde de Descartes...
Paris, Veuve Benard. 1690.
1 volume in-12 ; (18), (10) pp, pp 11 à 437, (1) p.


Gabriel Daniel (1649-1728), est un historiographe jésuite français, auteur de très nombreux ouvrages et opuscules portant sur des domaines scientifiques, philosophiques et théologiques.

Cette célèbre satire est composée sous la forme d'un voyage imaginaire dans le monde de la physique et de la métaphysique cartésiennes en compagnie du fantôme du père Mersenne, ami proche de Descartes. Cette satire des théories de Descartes, et surtout de sa théorie des Tourbillons s’inspire dans sa forme de l’Enfer de Dante, où Dante était conduit par Virgile. Le titre fait référence à l’ouvrage de Descartes, Le monde, qui ne fut pas publié de son vivant, en raison de la condamnation de Galilée en 1633. La théorie des Tourbillons, qui explique le mouvement des planètes et nie l’existence du vide, est selon le père Daniel une pure supposition sans fondement.

« ... nous arrivâmes au globe de la Lune ... On y voit des campagnes , des forêts, des mers et des rivières. Je ne vis point d'animaux: mais je crois que, si on y en transportoit, on pourroit les y nourrir, et peut-être qu'ils s'y multiplieroient. Il est faux qu'il y ait des hommes, quoi qu'en dise Cyrano... ».

Cet ouvrage tient plus de la satire des travaux de Descartes que d'un vrai traité de philosophie. Le débat sur la question du vide et de la mécanique céleste fut l'un des plus importants du XVIIème siècle. Les questions du vide et de physique céleste occuperont avidement les penseurs du XVIIe. Le livre de Daniel eut un grand succès et, outre de nombreuses rééditions, il fut traduit en de nombreuses langues.

Trois ans plus tard, Daniel publie un complément intitulé Nouvelles difficultez proposées par un péripatéticien à l’auteur du voyage du monde de Descartes. (Paris, Vve Benard. 1693. 1 volume in-12 ; (8), 304 pp.)
Nouveau traité de la pluralité des mondes...
Paris, Jean Moreau. 1702. 1ère édition française.
1 volume in-12 ; (22), 277, (9) pp, 5 pl.

Portrait d’Huygens gravé par Gérard Edelinck (1640 - 1707)

Christian Huygens (1629-1695) est un mathématicien, astronome et physicien néerlandais. Il est élu « Fellow » de la Royal Society en 1663. En 1666, Huygens devient un membre éminent de l'Académie Royale des Sciences fondée par Colbert à Paris. Il retourne en Hollande en 1681 peu avant la révocation de l’Edit de Nantes. Ses découvertes dans les domaines de la mécanique, de l’astronomie et de la lumière sont fondamentales.

Cet ouvrage est la première édition française du Cosmotheoros paru en 1698 rédigé à la fin de la vie de l’auteur, suite à ses observations de Saturne et la découverte d'un de ses satellites, Titan (d’où le nom de la sonde d’exploration, Huygens, qui s’est posée sur Titan en 2005). Huygens émet des hypothèses sur les anneaux de Saturne qu’il avait découverts en 1654. Il évoque la possibilité d’autres planètes habitées autour du Soleil et autour d’autres étoiles. Le traité est divisé en deux parties ; la première traite « des mondes » en général et la seconde explique le monde vu des autres planètes. Mélange de précision scientifique et de vagabondage philosophique, ce texte occupe une place à part dans l’œuvre de Huygens.

Merci Bernard,

H

samedi 19 juillet 2008

La restauration d'un coin, par Eric

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Je vous présente ce soir un bien drôle de couple de bibliophiles: elle a les talents culinaires nécessaires pour être restauratrice, mais préfèrerait être relieure, alors que lui de son côté, pourtant peu versé dans ce genre de cuisine, pourrait être qualifié d'excellent restaurateur (du coin).

Enfin bref, Eric se propose de vous expliquer, en images, comment restaurer le coin d'une reliure ancienne. Un beau travail (je rappelle de plus qu'Eric est un "amateur" et non un professionnel de la reliure), qui me laisse pantois, et émerveillé. Je suis incapable de me lancer dans ce genre d'exploit!

Eric, à toi la parole: je vous propose aujourd'hui un article sur la conservation et la restauration des livres anciens, en commençant par le moins difficile et le plus gratifiant : la restauration des coins.

En préambule :

J’ai commencé à vouloir restaurer les livres anciens, lorsque bibliophile amateur, j’ai acheté à bon prix des ouvrages en mauvais état. Quelle mauvaise idée !
Sans même compter les couteuses années d’apprentissage et le matériel nécessaire, l’opération est rarement rentable. Le temps nécessaire pour restaurer un livre est très important. Patience, minutie, reprise du travail lorsque celui-ci n’est pas satisfaisant sont les données indispensables d’une restauration réussie.

Avant d’envisager une restauration, je vous conseille donc d’envisager sérieusement la vente de votre ouvrage en état plus ou moins médiocre, et le rachat du même livre en bon état. Un tour rapide sur www.vialibri.net vous permettra en effet de découvrir que votre précieux ouvrage n’est, souvent, pas si rare que cela.

Autre point important : souvent un simple entretien suffit à rendre un livre très acceptable visuellement. Mieux vaut de bonnes mesures de conservation plutôt qu’une mauvaise (et parfois aussi une bonne) restauration.

Etape 0 :
Entretien du livre. Permet de protéger le livre lors des étapes de restauration
- Si nécessaire (et possible), nettoyage du livre au savon Brecknell. Cette opération parfois critiquée nécessite d’être réalisée avec précaution. Les risques principaux sont d’abîmer les dorures, de laisser des traces de savon et de foncer le cuir.
o Matériel nécessaire : Eponge naturelle, savon Brecknell
§ Mouiller l’éponge pour la ramollir
§ Essorer l’éponge au maximum (l’eau fonce le cuir !)
§ Mettre du savon sur l’éponge en quantité raisonnable et nettoyer le livre (attention, la vigueur du nettoyage dépendra fortement de l’état du livre et des dorures en particulier) sur les plats, le dos et les coupes
§ Rincer l’éponge et l’essorer au maximum
§ Enlever le reste de savon du livre

- Encollage à la Klucel G è cette opération permet à la cire de rester à fleur et d’avoir un effet visuel prolongé. Je n’effectue pas cette étape lorsque le cuir est trop desséché.
o Matériel nécessaire : Pinceau, Klucel G, Chiffon, sèche-cheveux
§ La Klucel G se présente sous forme de poudre et doit être diluée avec de l’alcool pur (>98%) (en effet, l’eau mouille et tache le cuir). La texture doit être un peu plus liquide que du sirop d’érable.
§ Appliquer la Klucel sur un plat avec un pinceau.
§ Masser avec la main bien à plat
§ Enlever le surplus avec le chiffon
§ Sécher au sèche-cheveux
§ Répéter l’opération sur le dos et l’autre plat

- Application d’une cire de conservation è Il y deux cires en circulation : la cire 213 de la BNF et la cire British Museum. D’aucuns critiquent la cire BNF. Celle-ci est en effet très liquide et à tendance à foncer les cuirs. Ceci dit, cet effet s’estompe avec le temps. Pour ma part, je trouve que la cire British Museum est trop grasse et ne pénètre pas suffisamment le cuir. Au final, j’utilise essentiellement la BNF, sauf pour les veaux blonds et les basanes « duveteuses ».

o Matériel : De la cire, un chiffon doux
§ Appliquer la cire sur l’ensemble du cuir. Ne pas mettre trop de cire (pour éviter de laisser des traces avec la BNF, ou d’avoir un livre collant avec la British Museum)

- Epoussetage des tranches
o Matériel : chiffon doux
§ Passer très délicatement le chiffon sur les tranches. Ne pas chercher un résultat parfait, cela n’est pas possible. Si l’on frotte trop fort, le risque est d’incruster la crasse dans la tranche, se qui sera pire que de ne rien faire
Et voilà. Le résultat est souvent saisissant et satisfera la plupart d’entre nous.

Restauration des coins :

- Etape 1 : Renforcement des cartons (ou comment passer d’un coin en chou fleur à un coin restructuré)
§ Matériel : Marteau, tas à battre, pinceau dur, tylose
§ Battage au marteau pour redresser les coins abimés (attention, à ne surtout pas faire si le coin n’est pas abimé (avec manque de cuir), sinon, sous la pression, le cuir du coin va exploser.
§ Appliquer de la tylose avec le pinceau sur le carton
§ Pincer avec les doigts et sécher au sèche-cheveux
§ Le résultat correspond à la première photo

- Etape 2 : Restauration du carton è Si nécessaire ; mais en fait, cela l’est très souvent.
§ Matériel : Buvard, Elasta N, pinceau, Marteau + tas à battre, Cutter, plaque de coupe, macule, plioir, scalpel
§ Positionner et coller sur le carton du plat, une attelle de papier buvard
· Déchirer une bande de papier buvard en faisant une grande frange (pour ne pas faire de surépaisseur) et suivant « en gros » le contour de la restauration.
· Coller le buvard sur le carton (pas le cuir, le carton)
· Appliquer avec le plioir

§ Positionner, par couches successives, du papier buvard (des morceaux déchirés à la main, surtout pas aux ciseaux) le long du coin
· Il est parfois nécessaire d’appuyer légèrement sur le carton pour ne pas laisser de trou
§ Une fois l’épaisseur du carton atteinte, positionner une deuxième attelle sur le contre plat, coller, appliquer au plioir
§ Battre au marteau
§ Laisser sécher puis couper
§ Réaliser les finitions :
· Arrondir les angles. Le coin restauré doit prolonger exactement le carton ancien
§ Battage au marteau
· On ne doit pas sentir de démarcation entre le cuir et le buvard. Si c’est le cas : combler avec du buvard. Ne comptez pas sur les étapes suivantes pour rattraper un travail mal fait maintenant
· Elagage du cuir, réalisation des béquets
o Le biseau doit être très fin pour obtenir par la suite une bonne incrustation

§ Etape 3 : choix du cuir
· On restaure du veau et de la basane avec du veau. Du maroquin avec de la chèvre sans grain
· Couleur : prendre une couleur proche (en ayant conscience que le cuir foncera ensuite) du cuir originel

§ Etape 4 : préparer la pièce de cuir de comblage
· Matériel : feuille de polyester, feutre permanent, ciseaux, cuir, couteau et pierre à parer
· On délimite la partie à restaurer, on rajoute 5 mm coté plat et coupe et 1 cm + épaisseur des plats pour faire les remplis
· On découpe une pièce de cuir correspondante
· On pare le cuir
o Pas de secret :
§ un couteau bien affuté
§ une coupe de biais
§ des heures d’entraînement
o Sur les bords : le plus fin possible (comme pour une mosaïque) et un peu plus épais au centre

· On cire le cuir : le cuir étant très fin, il fonce. Il faut donc mettre très peu de cire (ici la British Museum est préférable) et on appuie peu.
o La cire protège des projections de colle
o La teinte obtenue permet d’avoir un fond proche de celui du cuir ancien
§ Etape 5 : Positionner le cuir
· Matériel : scalpel, 2 plioirs, Elasta N, paire de ciseaux
· On met de la colle (Elasta N) sur le cuir neuf
· On positionne le cuir neuf sur le plat
· On applique au plioir

· On met de la colle sur le dessus du cuir neuf
· On applique le cuir ancien sur le cuir neuf au plioir
· Battage au marteau pour assurer une bonne incrustation
· Confection des coins
o On découpe l’angle droit du cuir neuf, à une demi épaisseur de carton pour les livres 16° et à un peu plus d’une épaisseur de carton pour les livre 17°.
o Livre 16° : on rabat l’angle puis les remplis
o Livre 17° : on confectionne l’angle en positionnant le rempli de tête puis en faisant un petit triangle sur le rempli de gouttière
§ Etape 6 : estompage de la restauration (dépends fortement de la nature du cuir)
· On reprend les filets à froids.
· On vieillit le cuir neuf en tapotant au pinceau. Pour obtenir la granulosité de mon vieux cuir, j’ai collé un peu de poussière. Voilà le résultat
· Je ne l’ai pas fait ici, mais pour obtenir un meilleur résultat, j’aurais dû effectuer une reprise de teinte pour retrouver le fond un peu orangé de mon cuir ancien.

Et voilà. En relisant mon article, déjà trop long, je m’aperçois qu’il manque encore plein d’informations. Difficile de décrire des gestes !

En attendant un prochain article sur la restauration des mors ou des coiffes, comme vous préférez, ceux qui s’intéressent à la restauration de livres peuvent me contacter à restauration@z1k.com

Eric.

Merci!

Hugues

Luther, le Diable et Loudun

Amis Bibliophiles Bonjour,

Une autre intéressante plaquette, au fil du rangement : Récit de la Conférence du Diable avec Luther, fait par Luther même... A Loudun, chez G. Chachereau, Imprimeur, 1681. Un volume in-8 de 50 pages.
On notera "l'amusant" lieu d'impression, puisque la plaquette a été imprimée à Loudun, ville évidemment marquée de l'empreinte du Diable.

H

vendredi 18 juillet 2008

Un gentil-homme, le Diable, un miracle, des prodiges

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Je classe actuellement les petites plaquettes qui se sont accumulées au fil des années. En voici une, assez rare, juste histoire de poster un petit message ce soir:
D'une quarantaine de pages, format in12, elle contient trois textes :
1. Histoire Prodigieuse d'un Gentil-Homme auquel le Diable s'est apparu et avec lequel il a conversé, sous le corps d'une femme mort, advenue à Paris, le premier janvier 1613. A Paris, chez Carroy, 1613.
2. Histoire miraculeuse, advenue en la Rochette, ville de la Maurienne en Savoye, l'an 1613.
3. Histoire nouvelle et remarquable, de l'esprit d'une femme, qui s'est apparue au Fbg Saint Marcel, après qu'elle a demeuré 5 ans entiers ensevelis... 1618

Sympa, pas commun, et passionnant à lire.

H

mardi 15 juillet 2008

Entraide et demande d'informations

Amis Bibliophiles Bonsoir,

J'aimerais avant tout vous présenter deux nouveaux venus dans ma bibliothèque, sur lesquels je recherche des informations. Ces deux plaquettes ont eu le bon goût d'être très bon marché malgré leurs beaux atours, oui mais voilà, le prix bas a fait que j'ai acheté sans connaître, hélas... :

Le premier : Les Disputes, discours en vers par Ruhlières, à Paris, chez Delessert, An 3ème de la République. Une plaquette de format in-8, reliée en maroquin rouge par Trautz-Bauzonnet.
Son cousin : La Lanterne Magique Nationale, une plaquette slnd, format in-8, reliée en maroquin rouge par Chatelin. On y trouve un ex-libris que j'ai déjà croisé, mais dont je ne me souviens plus s'il a un intérêt ou pas.
Enfin, un jeune libraire bourguignon cherche des informations sur l'ouvrage suivant :
Trium disertissimorum praefationes ac epistolae familiares aliquot : Mureti, Lambini & Regij. Quibus, propter argumenti similitudinem, doctrissimi ac eloquentissimi viri Pauli Manutij prefationes adiunximus, cum indice copiosissimo.
Parisiis, Apud Ioannem de Heuqueville, via D. Ioannis Lateranensis, sub rosa rubeae. 1579. Cum privilegio regis.

1 volume petit in-12 (130 x 85 mm - Hauteur des marges : 120 mm) de 13 feuillets non chiffrés et paginé ensuite 3 à 549, le verso du dernier feuillet contenant l'extrait du privilège.
Ce petit volume est relié en plein parchemin semi-rigide de l'époque, dos à l'encre au dos, traces de lacets. Très bien conservé.

Il s'agirait de lettres familières de Marc-Antoine Muret, Denis Lambin et Louis Le Roy, trois "lumières de l'érudition française du XVIè s." comme on peut lire dans la littérature qui les concerne. Mais rien concernant cette édition de Paris Heuqueville, 1579 ?

Merci!

H

dimanche 13 juillet 2008

Ebayana

Amis Bibliophiles Bonsoir,

Aaah, l'été, la saison de tous les chopins sur ebay. Ce fût en tout cas le cas pour moi ces trois ou quatre dernières années, et je viens de réitérer deux jolis coups, dont un achat en direct en demandant au vendeur d'enlever son livre du site...

Le nombre de livres reste a peu près constant, mais le nombre d'acheteurs potentiels se réduit, aux plus malins de tirer leur épingle du jeu.

En attendant, voici une petite sélection :

Un manuscrit de Papus... pour 20 euros...

Et un envoi au même Papus

Les Fleurs Animées de Grandville, à un prix encore dérisoire...

Un intéressant manuel, pour apprendre à décrypter les manuscrits. Pour Gonzalo et les autres

Un essai sur la Franc-maçonnerie

Ce livre d'heures à prix sacrifié, vous en pensez quoi?

Une reliure "Lettriste" (je ne connaissais pas ce terme), de Max Fonsèque, élève de Lortic

Une autre de Marius Michel

Et un autre maroquin, Dorat, relié par Gruel

L'un des livres les plus suivis en ce moment, le croiriez-vous?

Un Alde de l'ami Frédéric... Ptolémée et ses planètes

La Pucelle d'Orléans, par Voltaire : un curiosa

Une belle édition des Essais de Montaigne, 1611

Bon, bien sûr, les meilleurs chopins, ce sera à vous de les trouver!

H

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